mardi 23 septembre 2008

La minute de violence nécessaire de M. Boulet

Ca y'est, Boulet a encore commis la meilleure note du monde : ça s'appelle Minute de violence gastronomique, ça raconte son ras-le-bôl d'entendre chaque jour à longueur de pages de réclame les consternants messages de prévention alimentaire à l'usage des "cons et non-comprenants", et c'est hilarant, comme du Boulet.


L'auteur, amateur déclaré de kebab-tomate-oignon-salade, y exprime avec tact, délicatesse, et moultes références musicales plus ou moins avouables, que putain, y'en a marre, les goebellismes comme quoi il faut manger léger, boire sobre, baiser dans les clous et ne fûmer qu'au Spa, merci, ça commence à faire lourdingue.


D'autres discuteront, lui expliqueront que si les jeunes français deviennent aussi obèses que leurs amis américains, c'est pas uniquement par hasard ou par effet de mode ; d'autres posteront de déchirants messages sur leur copains partis un poil trop tôt sans avoir touché leur dividendes de la Seita ; et il y en aura bien pour rappeller que tout cela est affaire de modération, que rien ne sert de rouler sous la pizza, et "qu'aujourd'hui il n'en t'en faut qu'un petit verre, mais demain tu en fumeras tout un paquet" (oui, je cite aussi Coluche sinon je vais avoir un procès anti-trust au miches.)


Moi je ramènerais juste ma fraise bio-équitable-issue-d'une-ferme-coopérative-avec-du-fumier-et-du-sucre-dessus sur un point : quand Boulet dit que "tout le monde sait que le gras rend gras", ben perso, j'aimerais mieux. En vrai, j'ai bien peur qu'à force de leur répéter à tout bout de pub que leur vie sera plus belle en mangeant des Mars et des Sunday, il y ait un paquet de gens qui ne soient pas bien au jus de ce qui fait vraiment mal à la santé ou pas. Qu'on puisse vendre - vendre ! - des yaourts eux-disants remplis d'algues comme des crèmes anti-ride me pousse à douter fortement de la résistance du sens critique moyen façe à un pubard diplômé ou à un chiard hyperactif réclamant ses BNs.


Et puis, rappèlerais-je que si tous ces bandeaux défilent - même sous les pubs pour de l'eau minérale ! - ce n'est que le fruit de longues et pénibles négociations entreprises par tous les ministres du miam-miam et du bobo-docteur auprès des marchands de BicMac ? Et que dans n'importe quel monde un peu moins absurde et rigolo que le notre, on leur aurait gentillement intimé l'ordre de se calmer sur les bizarreries chimiques, et de vendre plus chers leurs saletés conditionnées que le bon vieux gras de nos canards et les bons vieux tanins de nos Bourgognes qui ont surement moins d'artères sur la conscience que les sauces barbecue de chez qui-vous-savez.


Pour finir : dans cette video passablement interessante sur TED, le quidam fait une analogie qui vaut se qu'elle vaut, et que je résumerais ainsi : un conservateur est un type qui interdit à sa fille de faire l'amour avant le marriage, un progressiste est un type qui interdit à son fils de manger des hots-dogs. En somme, la saucisse transcende le débat droite-gauche, mais clive le débat haut-bas.


Sur ce, bon appétit



"Attention, message ludique et non scientifique."
"Pour votre santé, réflechissez au moins cinq fois par jour"
"L'abus de connerie est dangereux pour la santé : soyez cons avec modération".(Ceci était un message de l'Institut National de Prévention Contre la Connerie et de Soutien aux "Cons et Non-Comprenants")

1 commentaire:

  1. Je sais plus si c'est toi qui me l'a montré...

    Dans un style "particulier', le blog de monsieur le chien vaut le détour aussi:

    http://www.monsieur-le-chien.fr/index.php?planche=355
    http://www.monsieur-le-chien.fr/index.php?planche=357

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